Historique du CNLA
Avant l’année 1986, la lutte contre les principaux ravageurs était du ressort de l’Organisation Commune de Lutte Antiacridienne et de Lutte Antiaviaire (OCLALAV). Cette organisation regroupait les pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gambie, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad.
Devant l’ampleur de sa mission et la rareté des ressources, l’OCLALAV était dans l’obligation de se décharger de sa mission et de transférer la lutte contre les ennemis des cultures aux pays membres.
C’est dans ce contexte que la Mauritanie, au milieu des années 80, a commencé à mettre en place sa propre organisation en matière de protection des végétaux. Ainsi, la base d’Aioun fut rétrocédée à la partie mauritanienne en vue de prendre en charge cette mission difficile en terme d’organisation et de mobilisation de ressources.
Les premières équipes furent constituées avec des moyens logistiques et humains très modestes par rapport aux besoins de la lutte antiacridienne. Par conséquent, l’invasion de 1987-1988 fut un défi majeur pour la cellule de lutte antiacridienne nouvellement créée et logée au sein de la Direction de l’agriculture. En ligne droite avec cette évolution et suite à l’invasion acridienne de 1993-1994, un poste de commandement central des opérations fut mis en place.
Compte tenu de la menace permanente du fléau acridien et suite à l’organisation réussie de la campagne 1993-1994, malgré la limite des moyens, le Département du Développement Rural et de l’Environnement, par arrêté ministériel n° R 379 du 05 octobre 1995 a relevé le niveau administratif de la cellule de lutte antiacridienne à un Centre de Lutte Antiacridienne (CLAA) bénéficiant d’une autonomie de gestion technique.
L’invasion de 2004-2005 fut l’occasion de l’obtention de financements importants (AELP/BM, BAD, USAID, FAO, CLCPRO et EMPRES) qui exigeaient la mise en place d’une structure capable de répondre à une mission de plus en plus difficile. C’est dans ce cadre, que le décret 2006-93 du 22 août 2006 a donc relevé le CLAA en établissement public à caractère administratif dénommé Centre National de Lutte Antiacridienne (CNLA). Depuis 2006, le CNLA est doté d’un organigramme et d’un Conseil d’Administration délibérant.
Mission du CNLA
Le Centre National de Lutte Antiacridienne (CNLA) est un établissement public à caractère administratif (EPA) placé sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture (MA), doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière. Il est piloté par un organe délibérant : le Conseil d’Administration qui est composé d’un président et de 9 membres assisté par un organe consultatif dénommé « Conseil Scientifique et Technique » qui doit être composé de personnalités scientifiques sans distinction de nationalité.
Les principaux textes définissant et régissant les missions et le fonctionnement du CNLA sont :
- le décret 2002-062 du 25 juillet 2002 portant application de la loi relative à la protection des végétaux ;
- le décret 2006-93 du 22 août 2006 portant création d’un établissement public dénommé Centre National de Lutte Antiacridienne (CNLA).
Le décret portant création du CNLA définit son mode de fonctionnement et ses missions et stipule que le Centre est un établissement public à vocation technique et scientifique. Il a pour mission principale de :
- surveiller et de lutter contre le criquet sur l’ensemble du territoire national ;
concevoir et mettre en application les programmes de lutte antiacridienne en collaboration avec la Direction chargée de l’agriculture et les délégations régionales du MDR concernées conformément à la politique nationale de protection de végétaux ; - concevoir, exécuter et coordonner les opérations de surveillance et de lutte contre le criquet pèlerin ;
- suivre et évaluer les opérations de surveillance et de lutte antiacridienne ;
- concevoir et exécuter un suivi environnemental adapté à la lutte antiacridienne ;
- concevoir, exécuter, suivre et coordonner les recherches et études en acridologie ;
- collecter, diffuser et échanger les informations acridiennes avec les institutions spécialisées nationales, régionales et internationales ;
- s’occuper de façon générale de tout ce qui a trait à la lutte antiacridienne.
Enfin, le décret 2006-93 du 22 août 2006 prévoit que le CNLA articulera ses interventions et ses travaux de manière à établir une liaison étroite entre la recherche, la formation et le développement.
Stratégies
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Niveau 1
Dès l’apparition de petites tâches larvaires ou de populations larvaires disséminées dans des touffes atteignant des seuils pouvant occasionner des transformations phasaires, les équipes engagent des opérations de lutte avec des appareils micro-ulva à piles qui sont très efficaces et permettent de venir à bout aux premières manifestations larvaires sur des superficies réduites. .
Niveau 2
Si malgré les opérations de traitements localisés avec des appareils micro-ulva, la situation acridienne devient plus significative dans plusieurs endroits, chaque équipe évoluant dans une zone d’infestation est renforcée par une ou deux unités de traitement montées sur véhicules selon la situation acridienne. Les appareils utilisés par les équipes du Centre sont des AU 8115 ou des Ulvamast.
Niveau 3
Quand la situation acridienne se développe d’avantage et fait craindre un début de recrudescence, de nouvelles dispositions sont prises à savoir le renforcement significatif du dispositif de lutte sur le terrain et la mise en place d’un Poste de Coordination Terrain (PCT), qui assurera une coordination rapprochée des opérations de lutte. Ce PCT est positionné dans un endroit stratégique permettant de ravitailler en pesticides, eau et gasoil, les équipes de lutte opérant dans la zone d’infestations. Il dispose d’un important parc automobile dont 2 à 3 camions Unimog, d’un véhicule de liaison équipé de radio E/R et de plusieurs véhicules de traitement supervisé par des techniciens expérimentés en techniques d’application. Au besoin, plusieurs PCT peuvent être mis en place (dans le cas ou les infestations sont localisées dans d’autres wilayas).